Chères Capbretonnaises, Chers Capbretonnais,

 

Si nous commémorons ce jour, la victoire et la paix et rendons hommage à tous les morts pour la France, c’est parce que notre histoire est traversée de tragédies.

Je voudrais rappeler en ce jour de mémoire que la paix et les victoires ne sont pas possibles sans le courage et le sacrifice.

 

Nous avons tous en mémoire ces images de nos soldats dans les tranchées, les chiffres effroyables des morts des batailles du Chemin des Dames où de celle de Verdun. Nous rendons aujourd’hui hommage aux 5 696 056 soldats alliés, et de manière plus large aux 18 591 701 de morts que cette première guerre mondiale causa.

Je pense, en ce jour de souvenir, à toutes nos communes de France qui rendent aujourd’hui hommage à leurs fils disparus sur le champ de bataille.

Je veux associer à mon hommage, ces soldats du monde entier qui périrent ici pour défendre notre pays. J’associe dans mes pensées tous ces australiens, belges, canadiens, américains, grecs, italiens, néozélandais, représentant du Royaume-Uni… qui perdirent la vie dans d’effroyables batailles, si loin de chez eux et reposent aujourd’hui encore en terre de France dans ces grands cimetières de l’est.

Mais je pense aussi, en ce jour, à la réconciliation franco-allemande, initiée par le général De Gaulle et le chancelier Adenauer, à l'un des gestes parmi les plus symboliques de cette amitié : la poignée de main de François Mitterrand et Helmut Kohl à Douaumont.

Je pense à ces années de paix qui suivirent la seconde guerre mondiale et à l’Europe qui doit tout à la volonté de dirigeants qui s’étaient autrefois affrontés.

Si ce jour de souvenir, doit-nous rappeler les sacrifices passés, il doit aussi nous rappeler comment chaque génération doit faire face à de nouvelles épreuves et de nouveaux défis et qu’une fois encore il nous appartient de faire preuve de courage.

Je vois, avec peine, le monde s’embraser et la paix s’éloigner. L’hydre immonde du terrorisme islamique se lève, il nous faut faire face et combattre.

Nous aurions tort de croire que notre situation privilégiée, au regard des derniers évènements, nous place loin de ces problèmes. Voyez comment un virus échappé de Chine a fini, lui aussi, par nous rattraper et condamner notre ville de Capbreton, tout comme le reste de l’Europe, au confinement.

Il y a quelques jours déjà, je partageais avec vous mon émotion suite au meurtre de Samuel Paty. Je terminais mon hommage par ces mots : « La république doit combattre de toutes ses forces cet ennemi, incarnation de la haine, de la terreur et de la lâcheté. Ils ont voulu décapiter la république, la république va répondre car la république ne reculera jamais, devant aucune terreur, ni aucune intimidation.

A nous maintenant, dans ces heures tragiques, de réaffirmer haut et fort le magnifique principe de fraternité qui lie comme un ciment chaque membre de notre communauté ».

Les attentats en France montrent l’urgence d’aujourd’hui à combattre nos ennemis et à armer notre république des armes qui lui sont nécessaires pour faire face à ces monstres.

Il faut que tous les moyens dont dispose l’Etat soient mis en œuvre, que la police, la justice, l’armée, l’éducation nationale, chacune à leur place, continuent d’assurer les missions qui sont les leurs car ces attaques contre nos concitoyens se doublent d’une attaque contre nos valeurs.

Il faut, partout où cela est nécessaire, défendre nos principes et notre mode de vie. Il faut continuer à enseigner à nos enfants et aux citoyens qu’ils deviendront, ce que penser par soi-même veut dire et transmettre notre héritage politique, philosophique et moral.

Des épreuves nombreuses s’abattent aujourd’hui sur nous, il faudra s’armer de courage et de patience pour les traverser. Mais il faut croire aux jours meilleurs, et comme le dit le poète Pablo Neruda, se souvenir, alors que l’automne est là et que s’annonce l’hiver,

que : « Le printemps est inexorable ».

 

Serge Mackowiak et l'équipe Nouveau Cap

 

#Capbretonmaville